Quelle longue pause ! Après le dernier article paru en août, nous avons caboté avec des copains puis des cousins à Tenerife et La Gomera avant de partir retrouver amis et famille 10 jours en France. En parallèle, nous attendions avec impatience nos nouvelles voiles que nous avons faites réaliser en Chine et qui étaient supposées arriver avant fin septembre…
Nous avons passé tout le mois d’août et septembre entre La Gomera et Tenerife. Les copains, les cousins, puis mon père qui a une maison sur cette dernière, et enfin ma sœur avec son chéri : nous avons reçu beaucoup de monde ! Bref, Tenerife on connait en long en large et en travers ! Et on adore ! Rando dans le parc naturel du Teno, cabotage au pied des falaises de los Gigantes à la recherche des tortues et dauphins, mangues juteuses au petit déj et découvertes de fruits exotiques, bières à 1€, fêtes de villages et processions religieuses, on a vécu local ! En tentant de pêcher à la traîne, on même attrapé un oiseau, un puffin, qui a pris notre leurre pour un vrai poisson. On a réussit à libérer tant bien que mal.
A La Gomera, nous avons passé quelques jours dans le petit port de San Sebastian, la capitale de la petite île. C’est d’ici qu’est parti Christophe Colomb, après avoir chargé ses cales d’eau, d’animaux et de vivres vers le nouveau monde. Un des puits de l’île dont l’eau est légèrement salée a permis de remplir des tonneaux d’eau et retarder son pourrissement grâce au sel qu’elle contenait.
On a navigué dans le sud de l’île, de San Sebastian à Valley Gran Rey où vivent d’ailleurs 3 énormes raies près du port. C’est comme ça qu’on a découvert l’usine abandonnée de Playa Cantera. De l’extérieur on a l’impression que le lieu n’a pas bougé depuis le jour où l’usine a fermé. En fait, a l’intérieur dans les décombres s’est installé un couple franco belge qui organise des stages de “retraite” loin du monde. On voit des tentes colorées, une yourte et quelques personnes qui traînent à l’intérieur de l’enceinte qui est occupée légalement, comme le dit le papier de la mairie affiché à l’entrée des lieux privés. C’est drôle de payer pour se retrouver dans un endroit délabré, sans eau courante et électricité, accessible uniquement par la mer ou après de longues heures de marches par la montagne…
On a loué une voiture avec Karemo pour visiter le nord de l’île et son parc naturel. Surtout pour trouver un peu d’ombre et de fraîcheur !
De mi septembre à maintenant nous avons attendu ces satanées voiles qui nous bloquent dans le petit port de Garachico à Tenerife. Les nôtres commençaient à fatiguer, plutôt d’attendre qu’elles se déchirent au moment inopportun, on en a faites faire de nouvelles via un contact que nous avions en Chine. Entre la peur qu’elles mettent des plombes à arriver à cause des douanes espagnoles connues pour êtres lentes et la peur qu’elles n’aillent pas du tout, la tension était palpable à bord fin septembre ! On commençait à piétiner. Nous les avons finalement reçu le 6 octobre, après avoir harcelé quotidiennement DHL et notre transitaire. Une fois montées, nous sommes partis à la Gomera à l’ouest de Tenerife pour les tester. On est plutôt contents !
Depuis 2 semaines, nous avons à bord deux nouveaux équipiers, Teresa et Julien, qui vont nous épauler pour la petite traversée. Ils sont hyper motivés et très cool ! Leur destination c’est l’Amérique du sud. Si quelqu’un connait un bateau qui part du Cap Vert au Brésil, ils seront preneurs.
Maintenant, la route peut enfin reprendre ! Nous partons le 11 octobre pour le Cap Vert. Les vents sont bons, la mer aussi, et puis c’est le moment de se lancer. Ce sera notre première “grande” traversée. Elle va durer entre 5 et 6 jours. C’est pour ça que nous sommes ravis d’avoir nos mousses Teresa et Julien à bord !
6 jours de mer, cela veut dire économie d’eau douce et stock de produits frais et boites de conserves. On a fait le plein de courses plusieurs fois, on a toujours l’impression que c’est bon…puis on fini par retourner dans un petit supermarché pour faire encore du stock. Les fruits et les légumes se balancent au grès du roulis dans de grands filets suspendus à l’intérieur et l’extérieur. Nous avons également fait des réserves d’eau douce supplémentaires, au moins 100 L dans des bidons souples entassés sous la table du carré. Il n’y a qu’un seul port de plaisance au Cap Vert, à Mindelo, du coup le ravitaillement en eau va être limité à quelques bidons et bouteilles qu’on achètera sur place au grès des mouillages avant d’arriver au port. En attendant l’eau est une denrée précieuse à bord. Fini le douches et les lessives à grande eaux, et même pour la vaisselle : maintenant c’est à l’eau de mer ! On a une pédale près de l’évier qui nous permet de pomper de l’eau de mer en quantité illimitée.
Là bas Karemo nous attend déjà. Et des copains nous rejoignent ! C’est un nouveau monde, une nouvelle culture et autre langue que nous allons découvrir. Fini internet en illimité aussi. Notre forfait Free ne nous permet pas d’avoir la 3G en open bar là bas. C’est le moment de se déconnecter…
Nous prenons la direction de Bahia de Palmeira sur l’ile de Sal. A très vite !
1 November 2017 at 14 h 19 min
Hello les aventuriers,
Super de vous lire, ca me ramène délicieusement quelques années en arrière ou j’étais à la place d’un de vos “mousses”. Cap Vert est vraiment magnifique (pas la peine de s’étendre à Sal), bien différent des Canaries et puis c’est aussi le dernier stop avant le grand saut
Bonne traversée et bon kiff.
Olivier –